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SCIENCES, VOYAGES ET CREATIONS
17 mars 2013

Notre satellite est il habitable ?

Avec beaucoup de retard je vous mets la suite de ce charmant livre écrit par Charles Nordmann et édité en 1923

 

le royaume des cieux 2

 

Tel est le monde sauvage où le professeur W- H Pickering, de l'Université Harvard, vient d'affirmer que la vie existe d'après les résultats de ses plus  récentes observations. Cette nouvelle, transmise à l'Univers - je veux dire à la population terrestre - par tous les câbles et toutes les ondes de la T.S.F, à causé quelque émoi jusque dans les salons, ce qui honore les salons. 

Sur quoi se base le professeur Pickering, dont les travaux astronomiques sont d'ailleurs honorablement connus, pour affirmer qu'il y a de la vie sur le le visage tourmenté de la pâle Hécate ? Sur ce fait qu'on y trouve, assure l'astronome américain, d'immenses zones de végétation qui poussent en certains endroits avec une rapidité prodigieuse quand le soleil s'y glisse. Ces vastes étendues végétales fleurissent soudain, puis diminuent et disparaissent. (Avec d'autres optiques dans le télescope il aurait vu d'autres couleurs comme le rouge, le bleu, etc ... ah ! les interprétations scientifiques ... même en 2013 ça ne change pas ... on trouve toujours autants de rigolos même de très sérieux !! ) 

Or les documents et les observations récentes de M. le Morvan de l'Observatoire de Paris, vont nous permettre de nous faire une opinion sur ce sujet.

Ce qui a donné naissance aux affirmations du professeur W.-H Pickering, c'est qu'on observe incontestablement à chaque lunaison, des teintes vertes plus ou moins mélangées de jaune et de blanc vers les fonds déprimés de certains cirques lunaires aux parois déchiquetées. (Si vous voyez encore celà dans votre télescope, retournez chez le marchand vous faire rembourser. ) Chose curieuse, on note ces teintes pendant peu de temps après le lever du Soleil sur ces fonds et lorsque ses rayons y ont une incidence très rasante. 

Peu après, sitôt le Soleil plus haut, elles disparaissent. Rien ne démontre que ces teintes vertes, si éphémères et si localisées, soient produites par de la végétation. Tout tend à prouver au contraire qu'elles sont dues simplement à la réfractions des rayons solaires par les myriades de cristaux aux arêtes aigües et par les roches volcaniques plus ou moins vitreuses qui dans la Lune, comme dans certains régions volcaniques terrestres, doivent abonder près des cratères éteints (Ah !suputam, suputem, suputum !).

Cela est d'autant plus probable que, comme nous l'avons vu, les arêtes aigües de ces cristaux et des roches transparentes, (si vous voyez des cristaux sur la Lune dans votre téléscope, merci de prévenir rapidement la NASA ou le CNES !!!!) pas plus que les bords mêmes, si déchiquetés, des cratères, n'ont été usés par l'érosion. Les circonstances sont donc extrémement favorables à ces jeux chromatiques de lunmière auxquels M. Le Morvan attribue les apprarences si "sensationnellement" interprétées par Pickering. C'est en somme quelque chose d'un peu analogue au rayon vert de la Terre ( le rayon vert existe lors du coucher de soleil dans des cas bien précis). En dehors même de l'absence optiquement constatée de vapeur d'eau  et d'oxygène  dans la Lune,tout tend à prouver que telle doit être la vérité. En quelques instants parfois, ces zones vertes s'étendent ou disparaissent sur des étendues énormes. Il n'est pas possible que la végétation se propage de cette manière.

Au surplus, le professeur Pickering assure avoir observé sur la Lune des changements qu'il attribue sans hésiter à des blizzards, à des éruptions volcaniques, à des brumes et brouillards, à des nuages. Il semble bien que de tout celà ne soit réel. 

Depuis fort longtemps les observateurs de la Lune y ont signalé des points brillants qui se déplacent, des zones plus ou moins floues, suivant les moments, des sortes de nuées ou de brumes. Seulement, quand on compare les photos ou les dessins de ces observateurs, on constate que les variations vues par chacun d'eux ne concordent pas. En outre, des photos prises à quelques instant d'intervalle, manifestent des changements qui, s'ils étaient réels, correspondraient à des déplacement de la suface lunaire, à des vitesses de plusieurs kilomètre à la seconde. La vérité, c'est que toutes ces prétendues transformations lunaires sont causées par l'agitation et les ondulations de l'atmosphère terrestre. Ce sont des apparences analogues à la scintillation. Il suffit d'avoir observé dans une bonne lunette l'image de la Lune, tout ondulante et frémissante, pour en être persuadé.

Bref, rien n'autorise à affirmer l'existence de vie organisée sur notre sattelite, dont la surface est plus déserte et plus aride  mille fois que celle du Sahara. L'Arioste, déjà, nous avait décrit dans la Lune des vallons fleuris et peuplés de nymphes dansantes. Il faut hélas ! déchanter, à moins qu'il n'existe des nymphes anaérobies. 

 

 

 

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