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SCIENCES, VOYAGES ET CREATIONS
31 janvier 2013

La Lune et la mesure du temps

le royaume des cieux 2

 

A vrai dire, nous ne parlerons pas ici de la Lune tout entière, mais seulement de celui de ses hémisphères qui est sans cesse tourné vers nous, puisqu'elle met exactement le même temps à faire sa révolution autour de la Terre qu'à accomplir une rotation complète sur elle-même. 

On sait aujourd'hui très bien pourquoi il en est ainsi : de même que la Lune crée, par son attraction, des marées sur la Terre, celle-ci en produisait également sur notre satellite ( au niveau des roches car la Lune n'a pas d'océans ou de mers), lorsqu'il avait encore des particules fluides.(les marées lunaire existe encore à ce jour) La masse de la Terre était prépondérante, les marées lunaires étaient bien plus fortes que les nôtres. Or, naguère, la Lune tournait sur elle-même beaucoup plus vite que maintenant. La durée de cette rotation que nous pouvons appeler "jour lunaire", n'était il y a cinquante-six millions d'années que de huit jours environ, donc quatre fois plus brève qu'à présent.

Mais la protubérance liquide produite sur la Lune par l'attraction de la Terre et qui tend sans cesse à s'ériger vers celle-ci, devait, par suite de la viscosité et du frottement, agir comme un frein et modérer peu à peu la rotation lunaire, jusqu'à ce que la durée de celle-ci fût devenue précisément égale au mois, ainsi que nous le voyons aujourd'hui. 

Cette influence retardatrice des marées va nous permettre d'éclairer un petit problème singulier qui a été soulevé récemment. 

La Lune présente dans son mouvement orbital une légère  accélération anormale qui ne cadre pas avec les éphémérides calculés par les méthodes nouvelles de la mécanique céleste. Cette accélération est faible et ne paraît pas excéder quelques secondes d'arc par siècle. On jugera qu'elle est minime, si on veut se souvenir qu'un angle d'une seconde est moins de la trois cent millième partie de l'angle droit. 

Si petite qu'elle soit, cette accélération séculaire du mouvement de la Lune est réele, et les observations astronomiques, avec leurs méthodes très précises, l'ont depuis lontemps manifestée. Laplace, déjà s'en étiat préoccupé au début du siècle passé. 

On a invoqué récemment la nouvelle loi de la gravité d'Einstein comme étant de nature à rendre compte de cette anomalie du mouvement lunaire, de même qu'elle explique l'accélération séculaire du périhélie de la planète Mercure. Mais un examen attentif montre que cette explication ne doit pas être la vraie. 

L'explication semble être celle-ci : si le mouvement de la Lune paraît s'accélérer, si elle semble tourner un peu plus vite autour de la Terre, ce n'est qu'une apparence due à ce que la Terre tourne plus lentement sur elle-même. C'est à dire que la durée du jour sidéral augmente. La Lune ne va réellement plus vite, mais notre unité de temps s'accroît. 

Quand on fait le calcul, on trouve que le frottement des océans actuels sur leur fond est tout à fait insuffisant pour rendre compte de l'effet observé, si minime soit-il. Il faut faire intervenir les frottements intenses que produisent vraisemblablement les marées internes dues  à la partie encore plus ou moins fluide et visqueuse de l'intérieur du globe terrestre. 

L'astronome sir G.H. Darwin, fils de l'illustre naturaliste, est même parti de là pour calculer - d'après l'accélération séculaire de la Lune - la valeur du coefficient de la viscosité de l'intérieur de la Terre. Si l'on adoptait le coefficient ainsi obtenu, on trouverait pour la durée de l'évolution du système Terre-Lune plusieurs milliards d'années ; il est vrai que ce nombre doit être très diminué parce que la Terre a dû autrefois être beaucoup plus liquide qu'aujourd'hui.

Quoi qu'il en soit, l'accélération séculaire du moyen mouvement de la Lune est complétement expliquée si l'on admet que chaque siècle, le temps, compté au moyen de mouvement apparent de la voûte étoilée, est en retard de trois secondes sur ce qu'il serait, si la durée de la rotation terrestre était restée la même.

Le mouvement diurne de la sphère céleste - c'est à dire la rotation terrestre - est en définitive l'horloge qui nous sert à mesurer et subdiviser le temps. A cause de l'influence retardatrice de la Lune, il s'ensuit que si nous avions un chronomètre parfait, nous constaterions au bout d'un siècle qu'il a avancé de trois secondes. Voilà une influence de la Lune que n'avait pas prévue Baudelaire.

 

Et oui ... nous aurons bientôt des journées de 30 heures !!!!! la suite dans 15 jours : cirques et cratères  puis notre satellite est il habitable ? et pour clore ce premier chapitre : la Lune est l'industrie humaine. 

 

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Commentaires
S
toi aussi passes un bon we<br /> <br /> bizz<br /> <br /> sylvie
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